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Station santé mentale étudiante: un soutien pour le bien-être au Québec

Un nouvelle ressource permet à la population étudiante d'approfondir leur compréhension de la santé mentale, d'en prendre soin et de trouver des outils pertinents.

par MOHAMED BERRADA | 02 MAI 24

Conçue pour la population étudiante et le personnel des établissements collégiaux et universitaires du Québec, la Station santé mentale étudiante (SME) a été lancée le 19 mars dernier. Prenant la forme d’un site Web, cette initiative vise à sensibiliser et à accompagner la communauté universitaire dans la compréhension, la prise en charge et le soutien en matière de santé mentale.

À travers une sélection de plus de 300 outils tels que des balados, des articles, des applications et des vidéos, la Station SME offre diverses ressources pour répondre aux besoins des étudiantes et étudiants. Pour le personnel des établissements, y compris la direction, les enseignantes et enseignants, les services à la vie étudiante et les associations étudiantes, elle propose une gamme de ressources pour favoriser des environnements d’apprentissage favorables à la santé mentale. Celles-ci comprennent des exemples de bonnes pratiques, des outils et des données de recherche visant à améliorer leurs connaissances et à renforcer leur expertise dans le domaine de la santé mentale des étudiant.e.s.

L’origine du projet remonte à 2021, explique Catherine Roy-Boulanger, directrice de l’Initiative sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (ISMÉ), créatrice de la station. Pendant la pandémie, les fédérations étudiantes ont formulé de nombreuses revendications au ministère de l’Enseignement supérieur du Québec, sonnant l’alarme sur la condition de santé mentale de la population étudiante. Selon Mme Roy-Boulanger, le ministère a donné suite aux revendications, notamment en initiant « des consultations et des travaux de documentation en collaboration avec un comité consultatif composé de divers acteurs de l’écosystème de la santé mentale, dont des chercheurs et des représentants des fédérations étudiantes ».

Ces démarches ont abouti au Plan d’action pour la santé mentale étudiante pour la période 2021-2026, qui comprend différentes mesures, certaines spécifiques aux établissements, d’autres plus générales pour l’ensemble de l’enseignement supérieur. Mme Roy-Boulanger indique que l’Université du Québec (UQ), via son siège social et son réseau d’établissements, a joué un rôle clé dans le développement du site Web. « La Station devait être un projet interne à l’UQ, mais elle a été intégrée au Plan d’action pour être étendue à l’ensemble du Québec », précise-t-elle. D’ailleurs, le ministère finance la totalité du projet.

Agente de mobilisation et de recherche au sein de l’ISMÉ, Annie Lévesque explique comment le projet a vu le jour : « En novembre 2021, l’équipe a été formée et a commencé à travailler sur la plateforme, qui était notre principal projet. Nous avons collaboré avec les établissements pour identifier leurs besoins et avons recueilli divers outils et ressources [accordant] une attention particulière à la diversité des formats pour répondre aux besoins variés des étudiants. Le site a été progressivement développé en fonction de ces besoins et rempli de contenu pertinent. » L’équipe, dit-elle, est diversifiée, avec des compétences en mobilisation des connaissances et en valorisation.

Pour toucher le plus grand nombre de personnes concernées possible, l’équipe compte avant tout sur son réseau. « Nous avons principalement utilisé nos relais dans les établissements pour faire connaître la plateforme aux étudiants. Nous constatons une certaine effervescence, avec des initiatives locales pour promouvoir la plateforme », indique Mme Roy-Boulanger.

Par ailleurs, afin de tenir compte des besoins et défis particuliers des étudiantes et étudiants anglophones et provenant de l’étranger en matière de santé mentale, la plateforme propose du contenu spécifique pour ces groupes et en anglais.

Pour le futur, l’équipe entend bien continuer à animer et à enrichir la plateforme, en mettant l’accent sur l’adaptation aux besoins changeants des usagers et en collaborant étroitement avec la communauté universitaire. « Notre objectif est de faire de la plateforme une ressource inestimable pour soutenir la santé mentale des étudiants », résume Mme Roy-Boulanger.  De son côté, Mme Lévesque soutient que l’ISMÉ travaille enfin à nouer des partenariats avec d’autres organisations et institutions pour étendre l’impact de la plateforme et atteindre un public plus large. « Nous croyons fermement à l’importance de la collaboration pour faire avancer notre mission de soutien à la santé mentale étudiante. »

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